ATD Course de vitesse

ATD Course de vitesse

Analyse et Traitement didactique.

Analyse et Traitement didactique.

A- définition de course de vitesse.

En athlétisme, quelque soit la discipline pratiquée, la réussite n’est jamais le fruit du hasard. Elle s’acquiert – ou plutôt se conquiert – au prix d’une longue patience, celle des nombreuses heures d’entraînement nécessaires pour progresser, pour repousser sans cesse ses limites.
La course de vitesse est une des épreuves reine de l’athlétisme. Elle consiste à courir le plus rapidement possible sur une courte distance. Elle représente une succession de foulées.
La « vitesse » fait appel à des notions de vitesse et de résistance. La première est une aptitude innée, alors que la seconde relève d’un travail technique et régulier qui permet de maintenir plus longtemps la vitesse maximale.

B- La technique de course.

Il s’agit d’atteindre sa vitesse maximale en un court laps de temps. La durée de l’effort maximal d’un sprinter pour le 100m est d’environ dix secondes ; l’athlète doit donc maîtriser son énergie afin de garder assez de puissance pour les derniers mètres.
Pour mener à bien sa course, le coureur doit ainsi concilier la fréquence et l’amplitude de la foulée.
La course débute par une attitude de déséquilibre propre à un départ accroupi dans les starting-blocks (les cales de départ adoptées en 1928). Ainsi, les plantes des pieds prennent un point d’appui solide pour la poussée oblique des jambes. La technique de départ est très importante : il s’agit de s’éjecter très vite des starting-blocks et de rechercher d’entrée l’amplitude optimale de la foulée en assurant, grâce à la jambe d’appui, une bonne poussée.
La vitesse obtenue doit être conservée sans aucun ralentissement jusqu’au delà de la ligne d’arrivée. Cette vitesse sera donc fonction de l’amplitude et de la fréquence des foulées (longueur et nombre d’appuis par unité de temps).

-1 Le départ.

a – Le départ accroupi

Il est obligatoire pour toutes les courses d’une distance allant jusqu’au 400 mètres inclus. Il se donne après trois commandements :
"A vos marques !"
*Les coureurs, se placent dans les startingblock:
*Les mains derrière la ligne de départ.
*Les appuis formés par les doigts sont toniques et la jambe d’appel placée en avant
"Prêts !"
* Ils se mettent en position d’alerte :
*Le corps bascule vers l’avant, à la limite du déséquilibre,
* en appui sur les bras tendus. Il y a alors soulèvement du bassin, avancement des épaules
"Signal!"
Le signal sonore n’est donné que si les coureurs sont immobiles.
*Ces derniers bondissent vers l’avant en s’aidant du déséquilibre du corps et de l’impulsion des jambes.
* L’équilibre du corps est rétabli grâce à l’action énergique des bras.

 NB:      
Pour les novices, ce type de départ est plutôt désavantageux dans la plupart des cas car :
- il exige du temps avant qu'il n'y ait une réelle fixation des bons acquis techniques,
- le jeune n'a pas le plus souvent la puissance musculaire nécessaire pour l'exploiter

2- La réaction à un signal.

La vitesse de réaction à un signal est primordiale en course de vitesse car dans le cas contraire, il existe alors un moment important entre le signal et le début des actions motrices, d’où une perte de temps. Ainsi, le coureur doit apprendre et sans cesse s’entraîner à diminuer son temps de réaction afin d’améliorer sa performance.

3- L’accélération.

A partir d’une première enjambée courte les coureurs allongent progressivement leurs foulées. De même, ils se redressent pour atteindre leur vitesse maximale.

4 – La phase de suspension

La suspension est le résultat objectif des efforts produits lors de la phase d'appui qui l'a précédée. Elle permet au coureur de réaliser des ajustements segmentaires favorisant le maintien de son équilibre et la préparation des actions motrices à venir.
La suspension commence au moment où le pied de poussée quitte le sol et se termine au moment où l'athlète reprend appui. Pendant cette phase aérienne, le coureur n'a aucun point de contact avec la piste.

5- Le finish.

Il est caractérisé par le comportement que l’athlète doit adopter afin de ne pas porter atteinte à sa performance du point de vue du chronométrage. Le coureur doit donc maintenir son effort au-delà de la distance à parcourir. Or, chez les débutants, il est fréquent de les voir ralentir ou même, dans les cas
les plus extrêmes, s’arrêter avant la ligne d’arrivée. Ce qui pose un problème d’apprentissage.

- L’ENFANT ET LA COURSE DE VITESSE.

L’athlétisme répond aux besoins naturels de l’enfant : courir, sauter, lancer. La course de vitesse, en particulier, est une activité que l’enfant découvre et expérimente de manière assez spontanée. En effet, selon Keller Jean, les premières courses apparaissent vers les 15-18 premiers mois de l'enfant. À partir de cet âge, la vitesse de course va alors continuellement augmenter.

Paoletti René partage cet avis. Pour lui : « L'ébauche de la course se manifeste vers 18 mois comme une forme de marche accélérée (…). Chez l'enfant actif, le modèle de course propre à l’adulte peut être observé à partir de l'âge de quatre ans » 
Lors de la récréation, l’observation des enfants permet d’affirmer que la course de vitesse correspond parfaitement aux types d’effort naturellement mis en place par eux. Effectivement, ces derniers préfèrent les efforts brefs et intenses suivis de phase de récupération pratiquement complète.
Il sera donc très facile de solliciter leur participation active aux exercices de vitesse surtout si l’on tient compte de leur attitude mentale vis-à-vis de ce type d’effort grâce à des formes (compétition, jeux) particulièrement faciles à mettre en place dans ce type d’activité.
Enfin, la variété des situations pédagogiques qui assure un développement efficace des différents paramètres de vitesse permet d’éviter toute lassitude de la part des pratiquants et maintient leur motivation à un niveau élevé, motivation sans laquelle il n’existe plus de réel apprentissage.

Sur le plan physiologique, 
si la durée de l'effort dépasse 10 secondes, la répétition des exercices provoque un taux d'acide lactique important que les enfants ne sont pas capables de supporter. Il est donc primordial de respecter un temps de récupération entre chaque activité, ce qui offre la possibilité à l'enfant de renouveler son stock d’ATP (Adénosine Tri-Phosphate) nécessaire à l'accomplissement des efforts répétés et qui permet de poursuivre l'exercice dans des conditions optimales.
Sur le plan biologique, 
l'enfant de 9-10 ans présente un rendement cardiopulmonaire médiocre du fait d'une cage thoracique encore exiguë. Lors d'un effort physique soutenu ou intense, l'organisme de l'enfant est alors brusquement sollicité et provoque une élévation du rythme cardiaque. Par contre, le rendement musculaire ainsi que la contractilité et l'élasticité sont bonnes.
Sur le plan psychologique, 
l'enfant a besoin de justice, d'égalité au sein du groupe. À cet âge, il apparaît chez l'enfant,un désir de compétition.

L’ENSEIGNEMENT DE LA COURSE DE VITESSE.

A l’école, cet enseignement est essentiel. Or sa pratique scolaire est en crise et diminue dans les programmations d’éducation physique et sportive des écoles pour diverses raisons. Pourtant, ce sport permet un bon développement des fonctions cardiaques, respiratoires, musculaires et, plus particulièrement, des compétences motrices telles que :

- partir vite à un signal,
- accélérer en ligne droite,
- maintenir une vitesse maximale jusqu’à l’arrivée.


La course de vitesse permet aussi de développer des compétences transversales telles que :
- capacité pour l’enfant de vérifier et d’identifier ses progrès,
- intégrer des actions élémentaires et des actions complexes,
- gérer ses ressources,
- gérer la récupération,
- situer leur course dans le contexte temps,
- intégrer et utiliser un code,
- utiliser d’un système d’évaluation.
- tenir un carnet de bord dans le cadre d’un projet interdisciplinaire en mathématiques, français et eps.

Son initiation peut être abordée de différentes façons :
* l'aspect technique (départ, foulée, attitude,...) ;
* La confrontation directe avec des concurrents ;
* Le chronomètre (étalonnage direct par rapport à soi-même et éventuellement, indirectement par rapport à autrui)7.
Le maître devra, cependant, veiller à ne pas axer uniquement son enseignement vers la performance (dans le cas présent : le temps). Mais il devra tenir compte de cet élément essentiel dans la motivation de l’enfant.
En effet, la course de vitesse, tout comme les autres activités athlétiques, offre une satisfaction immédiate durésultat :
*surpassement par rapport à soi-même ou par rapport à ses camarades.
La motivation pourra, également, être engendrée grâce à des situations aménagées toujours agréables pour l’enfant. Par la pratique, par cette alternance jeu - compétition et apprentissage, l’enfant pourra acquérir des habitudes psychomotrices très générales qui participeront à accroître les possibilités d’action de l’enfant.
Pour améliorer les compétences motrices citées plus haut, l’enseignant peut proposer des situations de jeux avec des consignes précises et concrètes où l’enfant peut constater ses progrès, des situations où il peut également s’évaluer et évaluer ses camarades sous formes d’observations, de points marqués, de temps chronométrés– individuellement, par deux ou par équipes.

BN: 
Les séances devront alterner :
- des jeux,
- des apprentissages moteurs,
- des prises de performance.

Les différentes évaluations.

L’évaluation diagnostique. 
Elle a été réalisée lors de la première séance de l’unité d’apprentissage. Elle permet de faire un bilan de départ. Sans celle ci, il ne peut y avoir mesure de l’efficacité de l’enseignement. Lors de cette séance, on a utilisé d’une part le chronomètre et d’autre part le caméscope.

L’évaluation formative. 
Elle s’est faite à chaque fin de séance. Elle renseigne à tout moment l’élève sur les niveaux acquis, sur les objectifs à atteindre. Elle fait partie intégrante des processus d’enseignement et devient ainsi moyen pédagogique. Pour ces séances, ne disposant pas du viseur, nous n’avons utilisé que le chronomètre

L’évaluation sommative.  
Elle a eu lieu en fin d’apprentissage, lors de la dernière séance de notre unité d’apprentissage. Elle  positionne l’élève par rapport à lui-même mais aussi par rapport à ses camarades. Comme à la première séance, nous avons utilisé le chronomètre.

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